Commémoration de Yom Haplitim : souvenons-nous de l’exil des réfugiés juifs des pays arabes

Le 30 novembre marque la commémoration annuelle de Yom Haplitim, une journée consacrée au souvenir de l’exil des réfugiés juifs du monde arabe. Pour célébrer cette date importante, Sylvain Abitbol, coprésident de l’organisation Justice pour les Juifs originaires des pays arabes, s’est adressé à des élèves d’écoles juives.

Yom Haplitim nous rappelle le million de Juifs qui ont été expulsés des territoires arabes à la suite de la création de l’État d’Israël en 1948. Pour faire la lumière sur ce que représente cette journée, M. Abitbol, ancien président de la Fédération CJA et fervent supporter de la justice, a partagé son expérience personnelle avec les jeunes.

Figure clé d’une coalition internationale, M. Abitbol a déjà pris la parole devant des organisations d’envergure telles que les Nations unies à Genève. Il a joué un rôle essentiel dans l’obtention du statut de réfugiés pour les Juifs originaires des pays arabes en défendant les droits de ceux-ci au Congrès, au Parlement canadien et au Parlement britannique.

Selon le Congrès juif mondial, jusqu’aux années 1960, environ un million de Juifs vivaient en Iran et dans d’autres pays arabes depuis plus de 2 000 ans. Aujourd’hui, on estime qu’ils ne sont plus que 15 000, car la majorité d’entre eux ont été contraints de quitter leurs foyers au cours des années suivant la création de l’État d’Israël. Cette expulsion et cet exode font partie de l’histoire moderne. Cependant, ils ne sont ni enseignés dans les écoles ni soulignés dans le contexte des conflits au Moyen-Orient.

Pendant plus de 2 500 ans, les Juifs ont vécu sans interruption en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans la région du Golfe, où ils s’étaient installés au moins 1 000 ans avant l’avènement de l’Islam.

Malgré l’influence positive qu’avaient les Juifs dans leurs milieux de vie, plus de 850 000 d’entre eux ont dû fuir l’Égypte, le Liban, la Syrie, l’Irak, le Yémen, la Libye, le Maroc et plusieurs autres territoires arabes au cours des 20 années qui ont suivi la guerre israélo-arabe de 1948. De plus, la migration forcée à partir de l’Iran en 1979-1980, après la révolution iranienne et l’effondrement du régime du Shah, a fait 70 000 réfugiés juifs.

La commémoration de Yom Haplitim rappelle l’importance de maintenir ces faits historiques bien vivants. Elle est cruciale dans le contexte du conflit israélo-palestinien actuel, car le récit néglige souvent les expériences des Juifs ayant dû quitter les pays arabes.

Dans son allocution, M. Abitbol a souligné la nécessité de reconnaître l’histoire des réfugiés juifs et le besoin de veiller à ce qu’elle ne soit pas oubliée. 

Le riche vécu et l’engagement en faveur de la justice de M. Abitbol correspondent à notre volonté de promouvoir la sensibilisation du public, la tolérance et la compréhension historique.

À propos de Sylvain Abitbol :

Coprésident de Justice pour les Juifs originaires des pays arabes, Sylvain Abitbol est un fervent défenseur des droits des réfugiés juifs. Il a notamment prononcé des allocutions percutantes devant des organisations internationales, et ce, afin de sensibiliser le public aux défis que rencontrent les communautés juives expulsées du monde arabe.