Le 6 décembre 2023

« Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace se trouve le pouvoir de choisir notre réponse. Dans notre réponse, résident notre croissance et notre liberté. » - Viktor Frankel 

Me retrouver avec près de 20 000 membres et amis de la communauté juive canadienne dans la capitale de notre pays, au début de cette semaine, m’a permis de vivre une expérience d’une puissance extraordinaire. Les sentiments d’unité, de force et d’espoir qui émanaient de la scène et de la foule étaient palpables. Parmi les plus de 4 000 membres de notre communauté qui ont fait le voyage depuis Montréal, nombreux sont ceux qui m’ont dit que, malgré la longueur du programme et la morosité de la température, l’ambiance et les messages les avaient réconfortés.

Alors que nous demandions la libération des otages israéliens et la fin de l’antisémitisme au Canada, un petit groupe se tenait dans la rue, agitant un drapeau palestinien et incitant à la haine contre les manifestants qui retournaient à leurs autobus (je ne parle pas de la Natorei Karta). Pendant que je suivais les interactions entre cette poignée de protestataires bien organisés et les membres de notre communauté, — toutes diffusées sur les médias sociaux — j’ai compris que le terrorisme psychologique n’était pas seulement une conséquence de leurs actes, mais bel et bien un objectif qu’ils poursuivaient.

L’un de ces incitateurs propalestiniens/proHamas filmait tout le monde autour de lui à l’aide de son téléphone et criait, à un groupe de jeunes du secondaire qui portaient fièrement un drapeau israélien sur leurs épaules : « Rentrez chez vous, les enfants. Cette guerre n’est pas pour vous. Vous êtes jeunes et vous devriez avoir peur. Vous ne savez pas ce que nous allons vous faire. Fuyez, bande de lâches. » Par la suite, j’ai été estomaqué, car j’ai vu que cet homme cherchait à susciter une réaction de peur. Il agissait comme les activistes propalestiniens qui, sur les marches de l’Université McGill, se sont vantés de l’incident survenu à l’Université Concordia quelques jours plus tôt : « Nous leur avons fait peur! » Leur objectif est de terrifier notre communauté.

Et pourtant, j’ai vu ces étudiants répliquer aux propos propalestiniens/proHamas qui leur étaient adressés et riposter avec des mots — non pas avec de la colère. Ils ont mesuré la connaissance et l’expression de la position. Non seulement ont-ils détourné la conversation, mais ils ont plutôt conduit les incitateurs/acteurs à se mettre en colère et à perdre leur avantage. Ces jeunes nous rappellent que nous sommes du bon côté de l’histoire, et que ces incitateurs/acteurs ne peuvent pas et ne doivent pas semer la terreur dans la capitale du pays pas plus que dans nos collèges et universités.

En ce début de Hanoukah, qui nous rappelle que le peuple juif a été persécuté et haï plus d’une fois, nous ne devons pas oublier que nous sommes les descendants des Maccabées. Bien que nous puissions croire que le 7 octobre est un jour sans fin pour le peuple juif, le temps viendra où la lumière de notre peuple brillera plus que les ténèbres de ceux, qui cherchent à nous éliminer du monde entier. Hanoukah symbolise que la lumière vainc toujours les ténèbres, et notre peuple s’est engagé plus d’une fois envers D.ieu à privilégier la vie et la lumière.

 La tragédie du 7 octobre a ébranlé le monde juif dans ses fondements. Nous sommes tous à la recherche d’espoir dans le désespoir et de lumière dans l’obscurité. Profitons de cette tragédie pour nous rappeler les mots tirés du livre Découvrir un sens à sa vie de Viktor Frankel : « Entre le stimulus et la réponse, il y a un espace. Dans cet espace se trouve le pouvoir de choisir notre réponse. Dans cette réponse résident notre croissance et notre liberté. » Cette tragédie renforcera le peuple juif. Nous nous épanouirons et, comme nous le faisons depuis des générations, nous serons un phare pour les nations. Nous ne pouvons pas répondre par la peur ni l’intimidation, mais nos croyances, nos valeurs, notre force, notre résilience et notre courage nous mèneront vers la croissance et la liberté. 

Dans un monde où le fait d’être Juif, que ce soit en Israël ou ailleurs, est attaqué, cette année. unissons-nous et incarnons l’essence de Hanoukah en véhiculant la lumière, l’unité et l’espoir. 

En cette fête de Hanoukah, plaçons nos bougies à la fenêtre et montrons au monde entier qu’à l’instar des étudiants à Ottawa ainsi que de ceux qui fréquentent les collèges et les universités, nous n’avons pas peur. Nous sommes résilients et forts, et notre lumière percera les ténèbres jetées sur la Terre par nos ennemis.

Hag Hanoukah Sameach et Am Yisrael Chai


Yair Szlak, LL.B 
Président et chef de la direction
Fédération CJA

 

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