3 novembre 2023
La défense des droits en action avec Justin Trudeau et Deborah Lyons

La semaine dernière, j’ai eu l’occasion de rencontrer deux personnalités très en vue qui ont une énorme incidence sur l’ensemble de la communauté juive du Canada. Tel qu’annoncé dans le bulletin Fédération CJA 360 que vous recevez tous les vendredis, les[CM1]  représentants de notre agence de représentation, le CIJA, et moi-même avons rencontré le premier ministre Justin Trudeau ainsi que la nouvelle envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, Deborah Lyons. 

Lors de ces deux rencontres, j’ai transmis un message direct et honnête sur l’importance du leadership de notre pays pour dénoncer l’antisémitisme. Le contrat social que nous avons avec le gouvernement le tient responsable de notre sûreté et notre sécurité. Notre communauté mérite de se sentir en sécurité, et nos dirigeants sont directement responsables de veiller à ce que nous nous sentions protégés et en sécurité dans les lieux où nous vivons, travaillons, étudions et nous rassemblons.

Il existe un terreau fertile à un antisémitisme virulent déguisé en rhétorique anti-Israël. Nous devons aborder ce problème pour empêcher qu’il ne se propage davantage.

Les CÉGEP et les universités sont des lieux propices à la haine, au sectarisme et à l’antisémitisme. Et pourtant, j’ai constaté une réaction inspirante de nos étudiants qui confrontent ces attitudes sur les campus en se fondant sur leurs connaissances et leurs solides valeurs juives pour combattre l’antisémitisme. 

Aucun Juif n’a appelé au jihad contre les Musulmans. Les Juifs ne crient pas dans les rues que Gaza sera vidée des Palestiniens. Les Juifs n’enlèvent pas les affiches d’enfants ayant été enlevés et torturés. Il n’y a pas de comparaison et, par conséquent, nous ne nous sentons pas en sécurité dans ce pays.

J’ai dit au premier ministre en toute franchise : Si notre communauté ne se sent pas en sécurité, et c’est le cas actuellement, nous demandons aux chefs du gouvernement de créer un avenir différent et de dénoncer l’antisémitisme avec suffisamment de force et de clarté.

À un moment où nos dépenses pour protéger notre communauté augmentent de façon exponentielle, nous avons besoin de soutien financier. Nous ne pouvons ni ne devrions nous débrouiller seuls. Notre gouvernement doit être notre partenaire. 

Je suis réconforté par les propos suivants tenus par Mme Lyons sur nos valeurs canadiennes communes : « Nous devons mettre l’accent sur notre humanité commune et notre respect des valeurs canadiennes que sont l’égalité, l’inclusion et la justice. Cela doit se refléter à tous les niveaux, tant parmi nos dirigeants politiques et communautaires que dans nos interactions les uns avec les autres dans la rue et en ligne ».

En outre, je suis encouragé par la position ferme adoptée par le premier ministre François Legault plus tôt cette semaine en rejetant une motion boiteuse appelant à un cessez-le-feu. En tant que communauté, nous désirons la paix plus que tout. Pourtant, un cessez-le-feu n’aura d’autre effet que d’entraîner davantage de souffrances pour tous les habitants de la région. La solution pour assurer la paix pour les Israéliens et les Palestiniens est la destruction du Hamas, et non un cessez-le-feu qui laissera le temps aux terroristes de se réarmer, de se regrouper et d’attaquer de nouveau.

Nous devons tous agir en nous élevant publiquement contre l’antisémitisme. Nous devons tous, en tant que Juifs, continuer de mener nos vies en nous sentant libres et à l’aise. Je peux vous assurer que la Fédération CJA et notre agence de représentation, le CIJA, continueront de s’exprimer haut et fort sur les enjeux importants pour notre communauté, et que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour veiller à ce que notre gouvernement et la police, à tous les niveaux, fassent le nécessaire pour que nous nous sentions protégés et en sécurité.  

Yair Szlak, LL.B
Président et Chef de la direction
Fédération CJA

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