12 janvier, 2024

Alors qu’une caravane de camions chargés d’énormes haut-parleurs et de microphones s’alignait à la frontière de Gaza, des familles d’otages ont pris le micro pour envoyer des messages à leurs proches — les 136 otages détenus par le Hamas depuis 100 jours. Criant en hébreu et en anglais dans l’espoir que leurs enfants, leurs frères, leurs sœurs, leurs parents et leurs grands-parents les entendent, ces familles vivent un véritable cauchemar depuis le samedi noir, car tous les jours, elles revivent l’horreur du 7 octobre.  

 

Des familles d’otages israéliens détenus par les terroristes du Hamas à Gaza appellent leurs proches, en utilisant des haut-parleurs près de la frontière avec Gaza. 11 janvier 2024 (Flash90). Crédit : Times of Israel

 

Sur la scène internationale, comme si l’angoisse de ces familles n’existait pas et que le samedi noir était totalement oublié, l’Afrique du Sud a entamé une procédure contre Israël devant la Cour internationale de justice de La Haye (CIJ). Selon les déclarations de l’honorable Irwin Cotler, « la requête de l’Afrique du Sud auprès de la CIJ inverse la réalité et place Israël — pour ses représailles à l’invasion du 7 octobre, dont les spécialistes du génocide ont estimé qu’elle constituait vraisemblablement un génocide — au banc des accusés. » 
 

Dans son exposé préliminaire, l’équipe de juristes sud-africains n’a pas mentionné le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas contre des citoyennes et des citoyens israéliens et internationaux innocents. Il n’a aucunement été fait référence aux viols et aux violences sexuelles commis par le Hamas ni aux atrocités à l’encontre d’Israéliennes et d’Israéliens répertoriées par le Hamas. 
 

Où le monde fait-il fausse route ? 
Créée après l’Holocauste pour empêcher les génocides et les crimes contre l’humanité, la CIJ a évité d’engager des poursuites pour de tels crimes en Syrie, au Soudan ou en Chine. Pourtant, à la suite du pire massacre de Juifs en une seule journée depuis l’Holocauste et alors que 136 otages sont toujours détenus dans des conditions horribles par une organisation terroriste dans des tunnels sous Gaza — des crimes contre l’humanité évidents —, la CIJ entend la cause contre Israël. 
 

Où le monde fait-il fausse route ? 
Aujourd’hui marque une étape déchirante : 100 jours se sont écoulés depuis le samedi noir. Songer à ce que les 136 otages ont vécu en captivité aux mains du Hamas au cours des 100 derniers jours est inimaginable. Les récits des personnes libérées confirment nos pires cauchemars, car la réalité dépasse de loin ce à quoi l’on peut penser. La torture physique et psychologique que le Hamas et ses collaborateurs palestiniens imposent aux femmes, aux enfants, aux hommes et aux personnes âgées innocents, qu’ils détiennent en otage, n’est rien de moins qu’un crime contre l’humanité, qui doit cesser MAINTENANT.
 

En tant que communauté juive montréalaise, nous ne devons JAMAIS oublier que pendant que nous poursuivons nos activités quotidiennes, 136 otages et leurs familles ont vu leur vie basculer, et qu’il est de notre devoir de continuer à sensibiliser le public et à lutter pour leur libération. 
 

Sur fond de procédures de la CIJ, le père de l’un des otages debout sur un camion, ses tefillin au bras et à la tête et portant son talit, a crié avec angoisse : « Shema Israël... Écoute, O Israël ». Son cri a traversé le bruit de la guerre à la frontière de Gaza. Aujourd’hui, 100 jours plus tard, « Écoute, O Israël, nos prières pour la libération des otages. » Aujourd’hui, prenons tous et toutes une minute pour commémorer, pour nous souvenir et pour nous mobiliser pour les otages. Il est temps de les ramener à la maison MAINTENANT. 
 

Nous sommes sur le point d’entamer notre mission de solidarité en Israël. Plus de 20 membres de la communauté se sont ainsi engagés à servir de témoins, à apporter de l’espoir et à faire preuve d’un soutien sans failles. Notre famille en Israël a plus que jamais besoin de nous, et comme toujours, la communauté juive de Montréal répond par son amour, son appui et ses gestes. 
 

Am Israel Chai.
 

Yair Szlak, LL.B
Président et chef de la direction
Fédération CJA
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